Depuis 2023, le Diagnostic de performance énergétique (DPE) n’est plus un simple document informatif accompagnant une transaction immobilière. Avec la Loi Climat et Résilience, il devient un véritable outil contraignant qui redessine les règles du jeu pour tous les acteurs de l’immobilier. Propriétaires, bailleurs et copropriétaires font face à un calendrier d’obligations progressives qui s’étale jusqu’en 2034, avec des conséquences directes sur la valeur patrimoniale, les possibilités de location et les projets de vente d’immeubles à Paris.
L’impact du DPE 2023 Loi Climat et Résilience va bien au-delà d’une simple mise à jour réglementaire. Il s’agit d’une transformation profonde du marché immobilier français qui vise à éradiquer les passoires thermiques et à accélérer la transition énergétique du parc bâti. Pour les propriétaires d’immeubles de rapport comme pour les investisseurs, comprendre ces évolutions devient urgent : les décisions prises aujourd’hui détermineront la valorisation de votre patrimoine immobilier pour les décennies à venir.
Cet article vous propose un décryptage complet des réformes issues de la Loi Climat et Résilience, leurs implications concrètes et les stratégies à adopter pour protéger et valoriser votre patrimoine immobilier.
Qu’est-ce que le DPE et pourquoi la réforme 2023 ?
Définition du DPE et son rôle dans la lutte contre les passoires thermiques
Le Diagnostic de performance énergétique est un document obligatoire qui évalue la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre d’un logement ou d’un bâtiment. Il classe les biens immobiliers sur une échelle de A (très performant) à G (très énergivore). Les logements classés F et G sont communément appelés “passoires thermiques” en raison de leur mauvaise isolation et de leur forte consommation énergétique.
Avant la réforme, le DPE avait principalement une valeur informative. Les acquéreurs et locataires pouvaient consulter cette étiquette énergétique sans que celle-ci n’entraîne de conséquences juridiques particulières pour le propriétaire. Cette situation a profondément changé avec l’entrée en vigueur de la Loi Climat et Résilience.
Aujourd’hui, le DPE est devenu opposable juridiquement, ce qui signifie qu’un locataire ou un acquéreur peut se retourner contre un propriétaire si les informations fournies s’avèrent erronées. Cette évolution majeure transforme le DPE en un véritable document contractuel dont les conséquences peuvent être lourdes pour les propriétaires de biens mal notés.
Pourquoi la Loi Climat et Résilience modifie-t-elle le DPE ?
Adoptée en août 2021, la Loi Climat et Résilience s’inscrit dans la stratégie nationale de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Le secteur du bâtiment représente près de 25% des émissions de CO2 en France et constitue donc un levier majeur pour atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050.
L’objectif de cette loi est double. D’une part, elle vise à inciter massivement les propriétaires à entreprendre des travaux de rénovation énergétique pour améliorer la performance de leurs biens. D’autre part, elle cherche à protéger les locataires de logements énergivores dont les factures d’énergie peuvent devenir insoutenables, particulièrement en période de hausse des prix de l’énergie.
La réforme du DPE 2023 constitue donc le bras armé de cette politique environnementale. En imposant des contraintes progressives mais fermes, le législateur espère accélérer la transformation du parc immobilier français et éliminer progressivement les 4,8 millions de passoires thermiques recensées sur le territoire national.
Calendrier clé et obligations majeures de l’impact du DPE 2023 Loi Climat et Résilience
Interdictions de location selon l’étiquette énergétique et dates d’application
Le calendrier d’interdiction de location des passoires thermiques s’étale sur plus d’une décennie, avec des échéances progressives qui touchent d’abord les logements les plus énergivores.
2023 : gel des loyers pour les classes F et G Depuis le 24 août 2022, il est interdit d’augmenter le loyer des logements classés F ou G lors d’un renouvellement de bail, d’une remise en location ou d’une révision annuelle. Cette mesure concerne tous les contrats de location, qu’ils soient en cours ou à venir. Pour les propriétaires de biens mal notés, cela signifie une perte de rentabilité immédiate et durable tant que des travaux d’amélioration ne sont pas entrepris.
2025 : interdiction de louer les logements classés G À partir du 1er janvier 2025, les logements dont la consommation énergétique dépasse 450 kWh/m²/an (correspondant aux pires logements de classe G) ne pourront plus être mis en location. Cette interdiction ne s’applique qu’aux nouveaux contrats de location, les baux en cours pouvant se poursuivre jusqu’à leur terme naturel.
2028 : extension de l’interdiction aux logements classés F En 2028, ce sont tous les logements classés F qui ne pourront plus être proposés à la location. Cette échéance concernera un nombre considérable de biens, notamment dans l’ancien parisien et dans les grandes métropoles où de nombreux immeubles construits avant les premières réglementations thermiques présentent des performances énergétiques médiocres.
2034 : interdiction des logements classés E L’objectif ultime fixé par la Loi Climat et Résilience est d’atteindre, d’ici 2034, un parc locatif entièrement composé de logements classés A à D. Les logements de classe E, actuellement considérés comme acceptables, deviendront à leur tour impropres à la location. Cette perspective concerne potentiellement plusieurs millions de logements supplémentaires et impose une planification à long terme pour tous les investisseurs du secteur immobilier locatif parisien.
DPE collectif obligatoire et plan pluriannuel de travaux en copropriété
L’impact du DPE 2023 Loi Climat et Résilience touche également les copropriétés avec l’instauration du DPE collectif. Contrairement au DPE individuel qui évalue chaque logement séparément, le DPE collectif analyse la performance énergétique de l’immeuble dans son ensemble.
Calendrier d’application du DPE collectif Le DPE collectif devient obligatoire selon un calendrier progressif basé sur la taille des copropriétés :
- Dès 2024 pour les immeubles de plus de 200 lots
- À partir de 2025 pour les copropriétés de 50 à 200 lots
- En 2026 pour les copropriétés de moins de 50 lots
Cette obligation s’accompagne de la mise en place d’un plan pluriannuel de travaux (PPT) qui doit lister et programmer les travaux nécessaires pour les dix années à venir. Ce plan doit être voté en assemblée générale et constitue un outil de pilotage pour la rénovation énergétique de l’immeuble.
Pour les propriétaires d’immeubles de rapport, cette réforme impose une vision stratégique à long terme. Les décisions de rénovation d’immeuble ne peuvent plus être prises au coup par coup mais doivent s’inscrire dans une planification globale validée collectivement.
Gel des loyers et indexation interdite pour les logements F et G
Au-delà des interdictions de location, la Loi Climat et Résilience frappe les propriétaires de passoires thermiques par des restrictions financières immédiates. Depuis août 2022, tout logement classé F ou G fait l’objet d’un gel des loyers, qu’il s’agisse d’un bail en cours ou d’une nouvelle mise en location.
Concrètement, cela signifie qu’un propriétaire ne peut plus :
- Réviser le loyer à la hausse lors du renouvellement du bail
- Appliquer l’indexation annuelle basée sur l’indice de référence des loyers (IRL)
- Augmenter le loyer entre deux locataires, même si le marché local le permettrait
Cette mesure vise à éviter que les locataires de logements énergivores ne subissent une double peine : des factures d’énergie élevées et des loyers en hausse. Pour les bailleurs, elle constitue une incitation forte à entreprendre rapidement des travaux de rénovation énergétique, seule manière de retrouver la possibilité d’ajuster les loyers à l’évolution du marché.
Qui est concerné par l’impact du DPE 2023 Loi Climat et Résilience ?
Propriétaires occupants, bailleurs et copropriétés : des enjeux différenciés
L’impact du DPE 2023 Loi Climat et Résilience touche tous les propriétaires immobiliers, mais avec des conséquences très différentes selon leur situation.
Les propriétaires occupants ne sont pas directement soumis aux interdictions de location, mais ils subissent néanmoins les effets de la réforme. Un logement mal classé verra sa valeur de revente significativement dépréciée, les acquéreurs potentiels intégrant systématiquement le coût des travaux de mise aux normes dans leur offre d’achat. De plus, lors de la revente, le DPE doit être fourni dès l’annonce immobilière, rendant impossible toute dissimulation de la performance énergétique réelle du bien.
Les bailleurs sont en première ligne face aux nouvelles obligations. Pour eux, l’urgence est réelle : un bien classé G deviendra inlouable dès 2025, un bien classé F en 2028. Le choix est simple mais coûteux : entreprendre des travaux de rénovation énergétique ou se résoudre à vendre le bien, potentiellement dans des conditions défavorables compte tenu de la décote appliquée aux passoires thermiques.
Les copropriétés font face à des défis spécifiques. Les décisions de rénovation y sont collectives et donc plus complexes à mettre en œuvre. Le DPE collectif et le plan pluriannuel de travaux imposent une gouvernance renforcée et une capacité d’anticipation financière. Les copropriétaires devront se préparer à voter des budgets de travaux conséquents, étalés sur plusieurs années, avec le risque de tensions entre ceux qui souhaitent investir rapidement et ceux qui préfèrent différer les dépenses.
Exemples de cas d’usage concrets
Cas n°1 : le bailleur parisien face à la classe G Monsieur Dupont possède un studio de 25 m² dans le 18ème arrondissement, loué 750 euros par mois. Son bien vient d’être classé G lors du renouvellement du DPE. Il ne peut plus augmenter le loyer et devra retirer le logement du marché locatif en 2025 s’il n’entreprend pas de travaux. Le coût estimé de la rénovation (isolation, changement de chauffage) s’élève à 20 000 euros. Face à cet investissement, il envisage de vendre son bien, mais les acquéreurs potentiels intègrent déjà la décote liée à la mauvaise étiquette énergétique.
Cas n°2 : la copropriété haussmannienne et le DPE collectif Un immeuble haussmannien de 120 lots dans le 17ème arrondissement doit réaliser son DPE collectif en 2024. Le diagnostic révèle une classe E globale, mais avec de fortes disparités entre les étages et les expositions. Le syndic doit maintenant élaborer un plan pluriannuel de travaux portant sur l’isolation de la toiture, le remplacement des menuiseries et la modernisation du système de chauffage collectif. Le budget prévisionnel s’élève à 1,2 million d’euros sur 5 ans, soit environ 10 000 euros par lot en moyenne.
Impacts concrets et enjeux patrimoniaux de l’impact du DPE 2023 Loi Climat et Résilience
Risque de décote significative des logements mal étiquetés
La décote des passoires thermiques est devenue une réalité tangible sur le marché immobilier français. Selon les études de notaires et d’observatoires immobiliers, un logement classé F ou G se négocie désormais entre 10% et 20% en dessous de sa valeur théorique, avec des écarts encore plus importants dans les zones où la demande est forte et les acquéreurs exigeants.
À Paris et dans les grandes métropoles, cette décote peut représenter des montants considérables. Pour un appartement valorisé 500 000 euros en classe D, la même surface en classe G pourrait se négocier entre 400 000 et 450 000 euros, soit une moins-value pouvant atteindre 100 000 euros. Cette dépréciation s’explique par l’intégration systématique par les acquéreurs du coût des travaux de rénovation énergétique nécessaires pour remettre le bien aux normes.
Pour les propriétaires d’immeubles de rapport, l’impact est double : non seulement la valeur vénale du bien diminue, mais la rentabilité locative se dégrade également du fait du gel des loyers et de la perspective d’une interdiction de location à court terme. Cette situation peut conduire certains propriétaires à des ventes contraintes, alimentant ainsi un marché secondaire de biens décotés qui attire les investisseurs disposant des moyens financiers pour entreprendre les rénovations nécessaires.
Coûts et bénéfices des travaux de rénovation énergétique
Le coût moyen des travaux de rénovation pour faire passer un logement de la classe G à la classe D varie considérablement selon la typologie du bien, sa surface et sa configuration. Pour un appartement parisien standard, les estimations oscillent entre 20 000 et 50 000 euros, voire davantage pour des rénovations lourdes incluant l’isolation complète, le changement de menuiseries et la modernisation du système de chauffage.
Heureusement, plusieurs dispositifs d’aide financière existent pour alléger ce fardeau :
MaPrimeRénov’ constitue le principal dispositif d’aide publique. Son montant varie selon les revenus du ménage et la nature des travaux entrepris. Pour les propriétaires bailleurs, une version spécifique de MaPrimeRénov’ existe, avec des plafonds et des conditions particulières.
Les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) permettent d’obtenir des primes de la part des fournisseurs d’énergie pour financer une partie des travaux. Ces primes peuvent être cumulées avec MaPrimeRénov’.
L’éco-PTZ (éco-prêt à taux zéro) offre la possibilité d’emprunter jusqu’à 50 000 euros sans intérêts pour financer des travaux de rénovation énergétique.
Les aides locales complètent parfois ces dispositifs nationaux. À Paris, par exemple, la Ville propose des subventions spécifiques pour encourager la rénovation énergétique des copropriétés.
Au-delà du coût immédiat, il convient d’analyser le retour sur investissement de ces travaux. Une rénovation bien conçue permet de réduire substantiellement les charges énergétiques, d’améliorer le confort des occupants, de retrouver la possibilité d’augmenter les loyers et surtout de préserver, voire d’améliorer, la valeur patrimoniale du bien sur le long terme.
Stratégie patrimoniale : anticiper, valoriser, transmettre
Face à l’impact du DPE 2023 Loi Climat et Résilience, une approche patrimoniale globale s’impose. Les propriétaires doivent désormais intégrer la performance énergétique comme un critère majeur de leur stratégie d’investissement et de gestion de patrimoine.
Anticiper les échéances : Pour un propriétaire de bien classé F, attendre 2027 pour agir serait une erreur stratégique. Les entreprises de rénovation risquent d’être saturées à l’approche des échéances légales, entraînant des délais rallongés et des coûts potentiellement plus élevés. De plus, les dispositifs d’aide financière pourraient évoluer, voire se réduire si les budgets publics sont contraints.
Valoriser intelligemment : La rénovation énergétique ne doit pas être perçue uniquement comme une contrainte réglementaire mais comme une opportunité de valorisation patrimoniale. Un bien rénové avec des matériaux de qualité, une isolation performante et des équipements modernes se vendra plus facilement et à un meilleur prix qu’un bien comparable de classe médiocre, même après rénovation minimale.
Préparer la transmission : Pour les propriétaires envisageant de transmettre leur patrimoine immobilier à leurs enfants ou héritiers, la question de la performance énergétique devient cruciale. Léguer un bien énergivore, c’est transmettre également la charge financière des travaux futurs et les contraintes réglementaires associées. Une rénovation réalisée du vivant du propriétaire peut constituer un investissement intergénérationnel judicieux.
Certains propriétaires font également le choix stratégique de se dessaisir de leurs biens les moins performants pour réinvestir dans des actifs mieux notés ou dans des programmes neufs bénéficiant automatiquement d’excellentes performances énergétiques. Dans cette logique, la vente d’un immeuble parisien mal classé peut s’avérer une décision patrimoniale pertinente, surtout si elle permet de réallouer le capital vers des actifs plus conformes aux exigences réglementaires actuelles et futures.
Que faire concrètement ? Check-list et bonnes pratiques
Face aux multiples obligations et échéances de l’impact du DPE 2023 Loi Climat et Résilience, une approche méthodique s’impose. Voici les étapes à suivre pour sécuriser votre patrimoine immobilier et anticiper sereinement les évolutions réglementaires.
Étape 1 : Faire réaliser ou actualiser le DPE de tous vos biens
Si votre DPE date d’avant juillet 2021, il est impératif de le refaire avec la nouvelle méthode de calcul. Les anciens DPE ne sont plus valables et peuvent donner une image erronée de la performance réelle de votre bien. Faites appel à un diagnostiqueur certifié et vérifiez que le DPE mentionne bien la nouvelle méthode dite “3CL 2021”.
Pour les propriétaires d’immeubles en copropriété, renseignez-vous auprès de votre syndic sur le calendrier de réalisation du DPE collectif. Participez activement aux assemblées générales où ces questions seront débattues.
Étape 2 : Analyser précisément les travaux nécessaires et leur coût
Une fois le DPE en main, ne vous contentez pas du simple classement énergétique. Le document contient des recommandations de travaux qu’il convient d’analyser sérieusement. Faites réaliser un audit énergétique approfondi par un bureau d’études thermiques pour obtenir un plan de travaux détaillé et chiffré.
Hiérarchisez les interventions selon leur rapport coût/efficacité. Généralement, l’isolation (combles, murs, planchers bas) offre le meilleur rendement, suivie par le remplacement des menuiseries et la modernisation du système de chauffage.
Étape 3 : Identifier et mobiliser les aides financières disponibles
Avant d’engager tout travaux, constituez un dossier de demande d’aides. Les dispositifs comme MaPrimeRénov’ nécessitent un dépôt de dossier avant le début des travaux. Faites-vous accompagner par un conseiller France Rénov’ (service public gratuit) pour optimiser votre plan de financement.
Vérifiez également auprès de votre collectivité locale l’existence d’aides complémentaires. Paris, par exemple, propose des subventions spécifiques via l’Agence Parisienne du Climat.
Étape 4 : Planifier les travaux selon les échéances réglementaires
Établissez un calendrier de travaux tenant compte des échéances légales qui vous concernent. Si vous possédez un bien classé G que vous louez, vous avez jusqu’à fin 2024 pour réaliser les travaux si vous souhaitez le maintenir sur le marché locatif. Ne tardez pas : les délais d’obtention des devis, d’instruction des dossiers d’aide et de réalisation des chantiers peuvent s’étirer sur plusieurs mois.
Étape 5 : Réévaluer votre stratégie patrimoniale globale
Profitez de cette obligation de mise en conformité pour questionner la cohérence de votre stratégie patrimoniale. Est-il pertinent de conserver tous vos biens ? Certains immeubles nécessitant des travaux trop importants ne mériteraient-ils pas d’être cédés pour réinvestir dans des actifs plus performants ?
Pour les propriétaires d’immeubles entiers ou de patrimoines immobiliers conséquents, la question de la cession peut se poser stratégiquement. Foncière George V, avec ses 40 ans d’expérience et plus de 400 immeubles acquis, peut vous accompagner dans cette réflexion et vous proposer une solution d’achat rapide et sans condition pour vos immeubles parisiens.
Check-list récapitulative : à faire maintenant
- ✓ Vérifier la date de validité de vos DPE et les faire actualiser si nécessaire
- ✓ Répertorier tous vos biens selon leur classement énergétique
- ✓ Identifier les biens prioritaires (classes G et F) nécessitant une action rapide
- ✓ Demander plusieurs devis de travaux de rénovation énergétique
- ✓ Constituer un dossier de demande d’aides financières
- ✓ Participer activement aux AG de copropriété sur les sujets énergétiques
- ✓ Consulter un notaire ou un conseiller en gestion de patrimoine pour valider votre stratégie
À surveiller dans les mois et années à venir
Évolution des dispositifs d’aide (plafonds, conditions d’éligibilité)
Parution de nouveaux décrets d’application précisant certaines modalités
Jurisprudence concernant le caractère opposable du DPE
Prix du marché des biens rénovés vs passoires thermiques dans votre secteur
À planifier selon votre situation
2024 : Réalisation des travaux pour les biens G si location envisagée post-2025
2024-2026 : Vote et mise en œuvre du plan pluriannuel de travaux en copropriété
Avant 2028 : Rénovation des biens classés F pour maintenir la possibilité de location
Horizon 2034 : Anticipation dès maintenant pour les biens classés E
Questions fréquemment posées (FAQ)
Qu’est-ce que la réforme du DPE prévue par la Loi Climat et Résilience ?
La réforme du DPE issue de la Loi Climat et Résilience transforme ce diagnostic en un document opposable juridiquement et instaure un calendrier progressif d’interdiction de location pour les logements les plus énergivores (classes G, F, puis E). Elle impose également la réalisation d’un DPE collectif pour les copropriétés et gèle les loyers des biens classés F et G.
Mon logement est classé G : que dois-je faire et que risqué-je en le louant ?
Si votre logement est classé G, vous ne pouvez déjà plus augmenter le loyer depuis août 2022. À partir du 1er janvier 2025, vous ne pourrez plus le proposer à la location (nouveaux contrats uniquement). Vous devez donc soit entreprendre des travaux de rénovation énergétique pour améliorer le classement, soit envisager de vendre le bien. Les baux en cours peuvent se poursuivre jusqu’à leur terme naturel.
Que signifie “DPE collectif obligatoire” pour ma copropriété ?
Le DPE collectif est un diagnostic qui évalue la performance énergétique de l’immeuble dans son ensemble, et non plus logement par logement. Selon la taille de votre copropriété (plus de 200 lots, entre 50 et 200 lots, ou moins de 50 lots), ce DPE devra être réalisé entre 2024 et 2026. Il s’accompagne de l’obligation d’établir un plan pluriannuel de travaux pour les dix années à venir.
Quels travaux dois-je envisager pour améliorer mon étiquette énergétique ?
Les principaux travaux permettant d’améliorer significativement le classement énergétique sont : l’isolation thermique (combles, murs, planchers bas), le remplacement des menuiseries par du double ou triple vitrage, l’installation d’un système de chauffage performant (pompe à chaleur, chaudière à condensation), et l’amélioration de la ventilation. Un audit énergétique personnalisé vous indiquera précisément les interventions les plus efficaces pour votre bien.
Puis-je vendre un logement ou un immeuble classé F ou G ?
Oui, la vente d’un bien classé F ou G reste parfaitement légale. Cependant, vous devez obligatoirement mentionner le classement énergétique dès l’annonce immobilière. Les acquéreurs potentiels seront informés de la performance énergétique du bien et intégreront généralement le coût des travaux de rénovation nécessaires dans leur offre d’achat, ce qui se traduit souvent par une décote significative du prix de vente.
Les aides financières sont-elles suffisantes pour couvrir les travaux ?
Les aides financières (MaPrimeRénov’, CEE, éco-PTZ, aides locales) peuvent représenter entre 30% et 70% du coût total des travaux selon votre situation (revenus, nature des travaux, localisation). Pour les propriétaires bailleurs et les copropriétés, les taux de prise en charge sont généralement moins élevés que pour les propriétaires occupants modestes. Un reste à charge significatif est donc à prévoir dans la plupart des cas.
Que faire si je ne peux pas financer les travaux de rénovation ?
Si vous ne disposez pas des moyens financiers nécessaires pour entreprendre les travaux de rénovation énergétique, plusieurs options s’offrent à vous : mobiliser l’éco-PTZ pour étaler le financement sur plusieurs années, négocier un échelonnement des travaux en commençant par les interventions prioritaires, ou envisager la vente du bien. Pour une solution rapide, Foncière George V peut vous proposer un rachat de votre immeuble en l’état, sans condition de travaux, avec un processus simplifié et une estimation gratuite.
Conclusion
L’impact du DPE 2023 Loi Climat et Résilience bouleverse profondément le paysage immobilier français et impose à tous les propriétaires une remise en question stratégique de leur patrimoine. Les obligations progressives qui s’échelonnent jusqu’en 2034 ne laissent plus le choix : agir maintenant ou subir demain une dévalorisation patrimoniale significative et des contraintes de gestion accrues.
Pour les propriétaires de biens mal classés, trois voies s’ouvrent : investir dans la rénovation énergétique pour sécuriser la valeur et la rentabilité du patrimoine, adapter la stratégie patrimoniale en réallouant les actifs vers des biens plus performants, ou temporiser en acceptant les conséquences financières du gel des loyers et de la décote à la revente.
Quelle que soit l’option retenue, l’anticipation constitue la clé du succès. Les propriétaires qui agiront dès maintenant bénéficieront de meilleures conditions (aides financières, disponibilité des entreprises, marché moins tendu) que ceux qui attendront les derniers mois avant les échéances légales.
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Sources :
- Ministère de la Transition Écologique – DPE et obligations réglementaires
- Service Public – Diagnostic de performance énergétique (DPE)
- Hellio – Loi Climat et Résilience : interdictions liées au DPE
- ANIL – Agence Nationale pour l’Information sur le Logement
Mise à jour le 10/11/2025




